Championnats pilote et constructeur acquis par Max Verstappen et Red Bull, peu de véritables batailles importantes au classement : il est temps que la saison 2023 se termine. Cependant, le cirque de la Formule 1 doit d’abord passer par une nouvelle étape : Las Vegas. À quoi faut-il s’attendre ?
Des conditions climatiques inédites
Très connue pour sa chaleur et son désert, Las Vegas connaît une période bien plus fraîche durant l’hiver, notamment la nuit. Bien qu’il ne pleuve que très rarement, les nuits sont froides dès novembre et les pilotes devront faire face à ce cas de figure inédit dans la saison. Avec des températures extérieures prévues entre 5 et 10 degrés celsius, nul doute que Pirelli aura une nouvelle fois de quoi se gratter la tête pour faire fonctionner les pneumatiques sans engendrer de graining ou de problèmes de sécurité. D’autant que les virages seront rares à Vegas, de quoi complexifier la mise en température des gommes. Les choix stratégiques s’annoncent intéressants dans le Nevada.
La gestion des températures et des pneumatiques sera l’un des points clé de cette course, puisque comme à Djeddah ou à Bakou, les murs ne seront jamais très loin pour sanctionner le moindre écart. Pour ce Grand Prix, il faut s’attendre à tout. Il est possible d’assister à un scénario rocambolesque avec une multitude de surprises, tout comme nous pourrions voir une course soporifique sans véritable prise de risque dû aux dangers de la piste, comme en Azerbaïdjan en 2019.
Mercedes – Ferrari : l’ultime bataille ?
C’est un combat historique, voir éternel qui dure entre ces deux équipes. Une nouvelle fois, les Flèches d’argents se retrouvent confrontées au cheval cabré pour cette fin de saison. Dans une course qui s’annonce extrêmement rapide et des températures aussi basses, le duel entre les deux équipes, si serré depuis plusieurs Grands Prix, pourrait basculer. D’un côté, Mercedes a l’avantage avec 20 points d’avance sur la Scuderia, mais souffre d’un manque de vitesse de pointe important, ce qui pourrait les pénaliser sur le circuit de Las Vegas.
De plus, Ferrari, qui a tendance a beaucoup surchauffer la gomme, devrait connaître moins de soucis à ce niveau là au vu des basses températures. Avec seulement deux manches restantes, Ferrari doit absolument réaliser un gros coup ce week-end à Las Vegas pour se rapprocher, voire dépasser Mercedes. La moindre erreur de l’un des quatre pilotes de ces écuries pourrait clouer la bataille.
McLaren : un week-end difficile en prévision
Actuelle deuxième force du plateau depuis Silverstone et avec une seconde partie de saison en apothéose, McLaren pourrait déchanter ce week-end à Las Vegas. Sur un tracé extrêmement rapide, l’équipe de Zak Brown n’est pas la plus véloce en ligne droite, la faute à un package très aérodynamique et un moteur Mercedes en souffrance cette saison.
Pourtant, Lando Norris, qui a déjà égalé le record de Nick Heidfeld en tant que pilote le plus souvent présent sur le podium sans jamais avoir gagné, pourrait avoir une opportunité ce week-end. Personne ne sait vraiment comment les conditions vont départager les équipes. McLaren avait connu des difficultés sur tous les circuits rapides de la saison, à l’image de Monza dernièrement avec simplement une huitième et une douzième position pour l’écurie anglaise qui compte, mais qui compte six podiums lors des six dernières courses. Difficile de savoir ce que les monoplaces papayes nous préparent, mais celles-ci pourraient faire office d’arbitre dans la lutte entre Mercedes et Ferrari.
La bataille du fond du classement
Qui dit course avec des conditions difficiles, dit opportunités à saisir. Et c’est pour cela que Las Vegas peut être l’un des rendez-vous importants de la saison pour les équipes du fond de grille. Williams, Haas, AlphaTauri et Alfa Romeo auront donc toutes une carte à jouer ce week-end. Du côté de Williams, Alex Albon peut profiter de sa machine et d’un circuit rapide pour performer comme il l’a fait durant toute la saison : le Thaïlandais a marqué 70% de ses points cette saison sur des tracés nécessitant une vitesse de pointe élevée, comme Montréal ou Monza. À domicile, Logan Sargeant devra lui aussi se mettre à la hauteur de son équipier pour aider son team à brasser quelques précieuses unités, et prouver à Williams qu’ils ont raison de lui faire confiance.
Chez AlphaTauri, la fin de saison est inattendue. En trois course, l’écurie italienne a inscrit 16 de ses 21 points cette saison. Cette performance leur permet de rêver de la septième place qui semblait promise à Williams. Le retour de Daniel Ricciardo et la forme de Yuki Tsunoda peuvent permettre à la petite sœur de Red Bull de s’offrir une nouvelle chance de briller.
Du côté de Haas, l’écurie aura également un coup à jouer à domicile ce week-end. Comme pour Ferrari, le problème de surchauffe de pneus sera limité à Vegas. Le package global de la voiture n’étant pas exécrable au vu des performances en qualifications le samedi, ce week-end peut être signe de renouveau pour Haas qui est coincée en bas du classement des constructeurs.
Du côté des Suisses d’Alfa Romeo, outre l’actualité de Valtteri Bottas, l’écurie peut encore récupérer la huitième place du championnat. Bien que la monoplace soit très irrégulière avec des hauts et des bas, l’équipe a su tirer son épingle du jeu dans des courses difficiles pour arracher quelques points. S’assurer de ne pas terminer dernière et tenter de raccrocher le train Williams / AlphaTauri : tel peut être l’objectif d’Alfa Romeo.
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