Après une saison haute en couleur en 2021 avec une quatrième place au classement constructeurs, 2022 fut bien plus compliquée pour l’écurie de Woking. La nouvelle réglementation de n’a pas convenu à McLaren et l’équipe n’a pas pu redresser la barre au cours de la saison. La réaction est impérative en 2023 si l’écurie veut revenir dans la partie haute du tableau. Avec un remaniement de la direction et un nouveau pilote, cette saison sonne comme celle de tous les dangers.
Fiche technique :
- Nom complet : McLaren F1 Team
- Localisation : Woking (Royaume-Uni)
- Pilotes : Lando Norris #4 / Oscar Piastri #81
- Team principal : Andrea Stella
- Classement 2022 : 5e (158 points)
Une saison 2022 compliquée
Elle pensait côtoyer les meilleurs, elle a stagné dans le milieu de tableau. Et au vu des premiers Grands Prix, elle peut s’estimer heureuse de terminer à la cinquième place du championnat. Voilà en quelques mots la saison de McLaren. D’ailleurs, si l’écurie a pu un temps rivaliser avec Alpine, c’est dû aux nombreux défauts de fiabilité de l’écurie française, mais la performance dans cette voiture n’était vraiment pas présente. Un début de saison cauchemardesque et le reste dans une atmosphère de noyade ambiante, l’écurie de Woking a eu du mal à sortir la tête de l’eau.
Côté pilote, Lando Norris a sauvé les meubles, et même plus que cela en allant décrocher un podium inespéré à Imola en début de saison (le seul d’une écurie hors top team en 2022). Daniel Ricciardo, lui, n’a pas réussi à trouver les bonnes clés pour gagner en performance dans l’écurie britannique, et a même parfois enterré tout espoir de résultat. Bilan : 122 points pour Norrris contre 37 pour l’Australien, symbole d’un déséquilibre, symbole d’une saison sans réels espoirs.
Longévité mais doutes pour Norris
Mais malgré ces inconsistances, Lando Norris a fait le choix de lier sa carrière à McLaren pour quelques années supplémentaires, avec un contrat pluriannuel jusqu’en 2025. Alors, bonne ou mauvaise chose ? Difficile de répondre. Mais après une saison 2022 en demi-teinte, il est compliqué d’imaginer McLaren jouer le titre dans le court terme, d’autant plus que les écuries sont nombreuses à lorgner sur la victoire, sans oublier celles qui peuvent déjà y prétendre. Avec ce contrat, la seule garantie de Norris est d’avoir une place en Formule 1 pour quelques années, mais quid des résultats futurs ? Si McLaren régresse, des regrets pourront naître. Mais si l’écurie progresse et joue la victoire, ce contrat sera une vraie réussite, celle d’avoir pu garder un talent comme celui du Britannique. La saison 2023 sera alors une année charnière.
Quoiqu’il en soit, le pilote star de Woking sera challengé cet hiver. La déception Ricciardo fait place à l’espoir Piastri, qui aura faim après sa saison passée sur la touche. Pour la première fois depuis sa renaissance en 2019, McLaren a reculé. Norris ne voudra pas vivre une nouvelle chute, d’autant que ses performances depuis son arrivée en F1 prouvent qu’un baquet dans un top team ne serait pas démérité. Au point que 2023 puisse être sa dernière année en papaye ?
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Ce qui a changé cet hiver
Le premier changement est au niveau des pilotes, comme mentionné ci-dessus. Lando Norris reste évidemment, mais Daniel Ricciardo cède sa place au jeune Oscar Piastri. Un Australien à la place d’un autre. Mais McLaren espère une différence de performance, parce que c’est bien à cause du manque de rythme de Ricciardo que l’écurie a décidé de rompre son contrat avec un an d’avance. Face à ce revirement de situation, quelle sera la relation entre Norris et Piastri ? Le Britannique va endosser le rôle de guide pour le rookie, mais personne n’est en capacité de prédire comment va se comporter le jeune Australien. Sera-t-il fougueux ? Battra-t-il Norris ? Quel sera réellement son niveau, lui qui vient de passer un an sans piloter ? Tant de questions et des esquisses de réponses qui apparaîtront déjà au soir du premier Grand Prix à Bahreïn, le 5 mars.
L’autre bouleversement concerne la direction. En effet, suite au départ d’Andreas Seidl pour prendre la place de PDG du groupe Sauber, la place de team principal s’est libérée chez McLaren. C’est Andrea Stella, anciennement directeur exécutif de l’équipe, qui est promu en interne et qui dirige donc à partir de cette année l’équipe McLaren en Formule 1. L’Italien est un homme d’expérience en F1, où il est présent dans la discipline depuis 2000, mais surtout, au sein de McLaren. À Woking depuis 2015, il ne cesse de gravir les échelons, en participant depuis toutes ces années à la restructuration de McLaren. Pari gagnant pour l’écurie de Woking ? Sur le papier, le choix semble être le bon : Stella connaît l’équipe et son fonctionnement, et après sa longue carrière, il devrait être capable d’utiliser son expérience pour mener à bien le projet.
L’objectif pour 2023
Alors, avec ces changements au sein de l’écurie, le faux départ et les difficultés de 2022, McLaren va devoir faire ses preuves en 2023. Le premier objectif de l’équipe va être de dominer le milieu de tableau, c’est-à-dire d’être devant des équipes telles qu’Alfa Romeo ou Aston Martin. Battre Alpine sera difficile, surtout si l’écurie française continue sur sa lancée, mais McLaren doit tout de même viser le plus haut possible : il y a un peu plus d’un an, la performance était là pour vaincre les monoplaces bleues. Dans cette course entre écuries, attention au petit nouveau Oscar Piastri qui pourrait avoir du mal à inscrire des points de manière régulière en début de saison, lui qui doit d’abord « apprendre la F1 ».
De l’autre côté de la piste, c’est à l’usine que McLaren va devoir se montrer solide. La voiture doit être encore plus fiable qu’en 2022 (notamment au niveau des freins, qui ont causé beaucoup de soucis en début d’année), et le développement doit être efficace si l’écurie britannique souhaite être compétitive et le rester tout au long de la saison. Mais plus que tout, cette année 2023 sera une année charnière dans le développement : il est impératif que McLaren se montre sérieuse dans son travail hors-piste afin de permettre à ses pilotes de ramener des résultats, mais aussi pour poser des bases solides pour les années à venir. La saison 2023 s’annonce déjà cruciale pour l’écurie de Woking : pas de faux pas permis.
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