Après une saison 2022 synonyme de montagnes russes avec une monoplace et des pilotes capables du meilleur comme du pire, Alfa Romeo espère se stabiliser cette saison. Le tout avec un changement à sa tête, et en préparation d’un autre grand bouleversement…
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Fiche technique :
- Nom complet : Alfa Romeo F1 Team Stake
- Localisation : Hinwill (Suisse)
- Pilotes : Valtteri Bottas #77 / Guanyu Zhou #24
- Représentant du team : Alessandro Alunni Bravi
- Classement 2022 : 6e (55 points)
La nouvelle règlementation a un temps donné raison à Alfa Romeo
Neuf points inscrits lors de la première manche du championnat, 12 quelques semaines plus tard à Imola, et le rêve d’une place de « meilleur des autres » en ligne de mire : le début de saison 2022 d’Alfa Romeo a été presque idyllique, le tout avec la seule monoplace à avoir atteint le poids règlementaire (elle devra d’ailleurs en rajouter à cause du rehaussement du poids minimal). Valtteri Bottas était dans la forme de sa vie et se battait avec les Mercedes à la régulière, une phrase impensable avant Bahreïn. Au final, ce sera un début de saison plus que réussi avec 51 points marqués en neuf manches. On se dit alors qu’Alfa Romeo a passé un cap en 2022.

Sauf que, sur le reste de la saison, Valtteri Bottas et Guanyu Zhou ne marqueront que quatre autres points, soit moins que tous les autres duos de la grille. La faute à un développement lent voire inexistant, et un leader d’écurie en perte de vitesse. Heureusement pour Alfa Romeo, les deux pilotes ont assez scoré en début de saison pour ne pas voir les concurrents comme Haas ou Aston Martin revenir au classement constructeurs. Mais à l’approche de la nouvelle saison, les doutes sont plus que jamais légitimes.
Coté pilote, on mise sur la continuité
On ne change pas une équipe qui occupe le milieu de tableau, alors, le duo de pilotes est reconduit en 2023, et c’est plutôt logique. La question ne s’est pas posée pour Valterri Bottas, qui a signé pour deux ans avec Alfa Romeo après son départ depuis Mercedes. Le Finlandais joue gros cette saison, et va devoir prouver qu’il est encore un pilote de pointe s’il veut espérer continuer en Formule 1. L’année dernière, il a disparu au fur et à mesure que la saison avançait, un petit peu comme sa voiture. Pas vraiment marqué par une immense détermination, il a vu son coéquipier grappiller de l’expérience, au point de presque devenir son égal sur la piste… Bottas, qui fêtera ses 10 ans en F1 en 2023, semble être plus proche de la fin que de ses débuts.

Ce coéquipier, Valtteri Bottas le retrouvera dès Bahreïn. Guanyu Zhou rempile pour un an à Hinwill, au grand dam de Théo Pourchaire, qui est lui reparti pour une troisième saison en Formule 2. Le pilote chinois a un temps souffert de la comparaison avec son voisin de garage, avant de construire sa saison, petit à petit. Au final, l’ex-pilote UNI-Virtuosi a réalisé une saison rookie solide, sans être exceptionnelle. Malheureusement pour lui, son pic de performance interviendra dans une période de creux pour sa monoplace… Six petits points et une 18e place au championnat pilotes, en attendant la suite. Comme pour Valtteri Bottas, il faudra faire mieux en 2023 s’il ne veut pas voir son baquet être très rapidement remis en question.
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Ce qui a changé durant l’hiver
Si le duo de pilotes n’a pas changé, les têtes pensantes de l’écurie, oui. Au revoir Frédéric Vasseur, bienvenue Andreas Seidl. L’ancien team principal de l’écurie McLaren remplace le nouveau patron de Ferrari, et devient le PDG de Sauber. L’Allemand dirigeait McLaren depuis 2019. La silly season, c’est aussi du côté des directeurs d’écurie.

Autre changement, autre nomination, avec un point de détail important. Andreas Seidl est le nouveau PDG de Sauber, et non pas Team Principal d’Alfa Romeo. L’écurie n’aura pas de directeur en tant que tel 2023 : Alessandro Alunni Bravi a lui été nommé représentant du team. Ses missions seront de « gérer l’aspect opérationnel des week-ends et de représenter l’équipe« . C’est un ancien avocat de l’équipe, devenu directeur de la communication puis manager de Sauber. Les fonctions de Frédéric Vasseur ont donc été réparties en deux, puisque le Français était PDG de Sauber en plus de son rôle de Team Principal. Un changement probablement nécessaire pour une écurie qui, outre le sursaut de début 2022, stagnait dans le ventre mou.
En 2026, Audi fera aussi son entrée en Formule 1, en partenariat avec Sauber. De son côté, l’entité Alfa Romeo sera effacée dès la fin de saison 2023. C’est donc la dernière année du serpent milanais en Formule 1. Elle pourra compter sur un nouveau sponsor titre qui fera débat : l’entreprise de casino en ligne Stake, qui vit toujours des cryptomonnaies. À l’heure où les autres écuries perdent leurs partenaires provenant de ce milieu, un tel choix surprend. Orlen, pétrolier polonais présent grâce au rôle de Robert Kubica dans l’écurie, quitte le navire… Tout comme son pilote, qui est remplacé par Théo Pourchaire dans le rôle d’essayeur.
L’objectif pour 2023
Avant l’arrivée d’Audi dans la catégorie reine du sport automobile aux côtés de Sauber, Alfa Romeo doit se stabiliser au classement. L’idée, c’est de répéter cette flatteuse sixième place au championnat constructeurs, une première depuis dix ans pour la structure italo-suisse. La concurrence sera rude, avec le rebond attendu d’AlphaTauri, une écurie d’Aston Martin aux moyens bien plus importants et une Haas qui pourrait bien créer de nouveau la surprise.
L’autre objectif d’Alfa Romeo, c’est de tenir le rythme du développement. L’année dernière, la C42 était une voiture bien née, mais qui a bénéficié d’un nombre d’améliorations moindre que ses concurrentes. En soi, Alfa développe au même rythme que tout le monde, mais produit bien plus lentement. Les améliorations arrivaient donc avec un temps de retard. Avec un budget plus élevé, presque équivalent aux top teams, l’écurie d’Hinwill apportera plus de mises à jour sur sa monoplace 2023.