Seul nouveau circuit du calendrier 2022 de Formule 1, suivez le guide de l’Autodrome International de Miami, tracé autour du Hard Rock Stadium.
Fiche technique :
- Première édition : 2022
- Situé à Miami Gardens (Floride, États-Unis)
- Longueur : 5,412 kilomètres
- Nombre de tours : 57
- Capacité : 80 000 spectateurs
- Plus grand nombre de victoires : /
Premier secteur : les réglages feront la différence
Avec le DRS grand ouvert, les pilotes entameront le tour à haute vitesse et plongeront sur un premier freinage assez fort vers la droite. Un classique, qui pourrait offrir un départ rocambolesque et quelques manœuvres durant la course.
Suit alors l’une des portions les plus techniques du circuit. Les monoplaces se lanceront dans une légère courbe à gauche, suivi d’un très long droite plein gaz. Ce premier enchaînement de virages peut rappeler les S de Senna d’Interlagos, sans dénivelé et avec une sortie plus ouverte. Une courte ligne droite donne ensuite lieu à une portion qui rendra le réglage des monoplaces compliqué pour les mécaniciens. Le tracé possède de nombreuses lignes droites, mais aussi ses portions sinueuses comme celle des courbes 4 à 6. Les pilotes ne pourront pas prendre ces passages pied au plancher, mais c’est ici qu’un tour pourrait se décider durant les qualifications.
Le premier secteur se termine sur ce très long double gauche (autour de la fausse marina), où les pilotes devront ouvrir leur trajectoire le plus possible pour préparer l’accélération qui suit. Une telle spécificité pourrait permettre aux pilotes de prendre l’intérieur durant la course, offrant potentiellement de belles batailles. Dommage que les virages précédents soient rapides et qu’une zone DRS suive derrière, car ces deux aspects freineront les attaquants, qui préfèreront attendre la ligne droite suivante.
Attention aux embouteillages !
Le deuxième secteur du circuit peut lui-même être séparé en deux zones distinctes et totalement opposées. Juste après la légère courbe à droite du 8, les pilotes passeront le point de détection du DRS et se lanceront dans une longue zone d’accélération. Avec ses courbes prises à toute allure, cette portion peut rappeler le circuit de Djeddah, en bien plus sûr.
Malgré ces très légères courbes, il s’agira de la plus longue ligne « droite » du circuit. D’autant qu’au bout, c’est le gros freinage du virage 11 qui attend les pilotes. Il s’agit-là de l’une des zones de dépassement majeure du circuit, juste avant l’entrée dans le stade. Car après les vitesses élevées, place à la portion la plus lente du tour.
Le long virage 12 possède un devers légèrement négatif et attirera les pilotes vers l’extérieur, avant d’enchaîner à gauche, dans le 13. Suit alors le pif-paf des virages 14 et 15, qui possède un changement brusque de dénivelé et un freinage dans la courbe, augmentant ainsi le risque de bloquer une roue. Avec le pont de l’autoroute Florida Turnpike juste au-dessus, les architectes ont joué avec le règlement de la FIA et sont à la limite des quatre mètres nécessaires entre la piste et le plafond. L’appui deviendra critique dans cette portion, et le moindre excès de confiance pourrait donner lieu à un tête-à-queue, très similaire à celui de Charles Leclerc à Imola. Une dernière courbe à gauche, en angle droit, boucle le secteur.
Place au spectacle en fin de tour
Les pilotes abordent enfin le dernier secteur, avec la plus longue ligne droite du circuit : 1,28 kilomètre. Alors que la zone de détection sera présente au moment de changer de secteur (en tout début de ligne droite), la zone d’activation démarrera seulement après un tiers parcouru. Ne nous voilons pas la face : les dépassements devraient être très aisés dans cette portion, étant donné que les défenses seront presque impossibles.
Les spectateurs ayant pris un billet autour de l’épingle du virage 17 devraient donc voir de très nombreux dépassements, et les mécaniciens porteront sans doute leur choix sur un réglage à faible traînée. Le tour se termine par deux courbes prises pied au plancher, à gauche puis à droite, avant de débouler sur la ligne de départ avec le DRS ouvert. Notons la présence d’une troisième zone de détection juste après l’épingle : un pilote dépassé dans la ligne droite précédente aura donc une chance de récupérer sa position avant le premier virage.
Sur le papier, le circuit de Miami possède plusieurs points positifs : nous ne devrions pas assister à une procession, le tracé devrait favoriser les batailles et le secteur lent pourrait voir les pilotes partir à la faute. Tout n’est pas parfait, mais les ingrédients sont tout de même réunis pour produire une belle course.
Que pensent les pilotes de Miami ?
Pierre Gasly : « J’ai essayé le circuit et je dois dire qu’il est plutôt génial. J’ai vraiment aimé le tracé. Il y a pas mal de portions rapides, il est plutôt exigeant avec des types de virages inhabituels, certains sont très longs. Il y a également de longues lignes droites. On devrait avoir un bon divertissement à l’américaine, durant tout le week-end, je suis très excité à l’idée d’y aller, d’autant que la localisation est unique. »
Valtteri Bottas : « En fait, c’est bien de voir qu’il s’agit d’une très bonne piste pour les dépassements. De mon point de vue, je pense que la façon dont la piste a été pensée paraît positive. On devrait avoir une bonne course, avec des lignes droites plutôt longues et plusieurs très bonnes opportunités de dépassements. On verra comment cela se passe en vrai, mais pour moi, sur le papier, c’est prometteur. »
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