Malgré la présence de la pluie et l’organisation d’une course sprint ce samedi, Imola n’a pas tenu ses promesses en termes de spectacle. Voici les notes du week-end.

Les tops :
Max Verstappen : 10
Le week-end de Max Verstappen est placé sous le signe du soleil, malgré la météo capricieuse d’Imola. Premier des qualifications, du sprint (avec une gestion parfaite et un dépassement en toute fin de course) et victorieux du Grand Prix, Max Verstappen refait son écart sur le leader du championnat et revient à 27 points du Monégasque.
Les problèmes de fiabilité sont restés à Melbourne, et dans un week-end où Ferrari était très attendue, le Champion du monde en titre a marqué 34 points (sur 34 possible). Il signe son deuxième Grand Chelem en carrière, et répond au week-end idyllique de son rival Charles Leclerc à Melbourne.
George Russell : 8
En finissant quatrième, devant Bottas (dont la voiture semblait meilleure), George Russell réussit un exploit et rapporte des points importants pour Mercedes. Le départ était excellent puisqu’il atteignait rapidement la 6e position, alors qu’il partait de la 10e place.
Patient en course, George Russell a été opportuniste et a su tirer profit des erreurs devant lui, en l’occurrence celle de Charles Leclerc. Il obtient le meilleur de sa monoplace, et son résultat lui permet également de relativiser la mauvaise performance de son coéquipier Lewis Hamilton.
Lando Norris : 8
Finalement, comme chez Mercedes, la bonne performance de l’un contraste avec celle de l’autre. Lando Norris s’élançait 5e sur la grille de départ et a su être opportuniste pour doubler la Haas de Kevin Magnussen et attendre l’erreur de Charles Leclerc.
Il signe son premier podium de la saison et le premier de McLaren, creusant de nouveau l’écart avec Daniel Ricciardo, qui ne réussit pas à performer comme il le voudrait. Alors que l’écurie était nulle part en début de saison, le Britannique lui permet de s’installer à la quatrième place du championnat.
Les flops :
Lewis Hamilton : 4

Le week-end de Lewis Hamilton, par rapport à celui de son coéquipier, est mauvais du début à la fin. Un manque de performance observé jusqu’aux essais, une qualification ratée, une monoplace capricieuse dans le trafic : autant de défauts qui ne permettent pas à Lewis Hamilton de signer la même performance que George Russell.
Coincé derrière l’AlphaTauri de Pierre Gasly durant une bonne partie du Grand Prix et accroché par Esteban Ocon dans les stands (bien que la faute soit totalement du côté d’Alpine), rien ne sourit à Lewis Hamilton. Sa bonne fortune de l’an dernier à Imola (le drapeau rouge lui permettait de terminer 2e malgré une sortie de piste et un aileron cassé) a disparu.
Mick Schumacher : 3
Une fois de plus, le pilote allemand s’est écroulé face à son coéquipier. Parti 10e après le sprint d’hier, Schumacher a enchaîné les erreurs (notamment au départ) et échoue à une très discrète 17e place, alors que son coéquipier engrange les points.
Après l’annonce de la prolongation de Carlos Sainz, une réaction de Schumacher était attendue. Avec une telle position sur la grille de départ, on en attendait bien plus d’un pilote qui n’est plus un rookie, et qui doit sérieusement limiter son nombre d’erreurs.

Daniel Ricciardo : 3
Après deux week-ends très compliqués en ouverture de saison et un rayon de soleil à domicile lors de la dernière manche, Daniel Ricciardo a de nouveau sombré. Pourtant, ses qualifications et son sprint s’étaient bien déroulés, et l’Australien avait toutes les cartes en main pour marquer des points.
Mais une seule erreur a complètement ruiné son week-end. Au départ, Ricciardo a percuté la Ferrari de Sainz, l’envoyant dans le décor. Son tour dans les graviers le faisait repartir dernier, et sa course se transformait en laboratoire pour tester les pneus slicks.
Le top team : Red Bull
Premier doublé de la saison pour Red Bull (et depuis le Grand Prix de Malaisie 2016), qui fait le plein de points pour le championnat constructeurs. À Imola, une écurie pouvait décrocher un maximum de 59 points : l’écurie en a décroché 58. Ce résultat s’est avéré plus que nécessaire pour pouvoir rêver de ce titre qui leur avait échappé l’an dernier, après trois abandons sur les trois premières courses.
Sergio Pérez fait encore un très bon travail d’équipe en doublant et en bloquant Charles Leclerc pendant de nombreux tours, permettant à Max Verstappen de s’envoler. Les tentatives de faire trembler Red Bull au moment du deuxième arrêt de la Ferrari, pour mettre des pneus tendres, n’ont en aucun cas perturbé les pilotes de Christian Horner. Une course maîtrisée et des problèmes de fiabilité réglés… pour l’instant.

Le flop team : Ferrari
Avec seulement 8 points marqués ce dimanche, la Scuderia Ferrari s’est écroulée à domicile. L’abandon de Carlos Sainz au premier tour et l’erreur de Charles Leclerc, pourtant leader du championnat et en bonne voie pour aller de nouveau scorer de gros points, montrent une écurie fragilisée qui n’a pas su maîtriser sa course.
Deux mauvais départs et du temps perdu dans les stands ont donné la mauvaise impression de revoir la Scuderia hésitante de ces dernières années. Ce Grand Prix d’Émilie-Romagne doit rester un faux pas, une simple mauvaise note dans une saison très longue, mais où chaque résultat comptera lorsqu’il sera l’heure de faire les comptes en fin de saison.
Les autres notes :
- Sergio Pérez : 8
- Valtteri Bottas : 7
- Charles Leclerc : 4
- Yuki Tsunoda : 7
- Sebastian Vettel : 6
- Kevin Magnussen : 6
- Lance Stroll : 5
- Alex Albon : 6
- Pierre Gasly : 4
- Esteban Ocon : 3
- Guanyu Zhou : 4
- Nicholas Latifi : 3
- Fernando Alonso : 4
- Carlos Sainz : 3
Barème :
- 0 : week-end marqué par un comportement inadmissible
- 1 : week-end catastrophique
- 2 : très mauvais week-end
- 3 : mauvais week-end
- 4 : week-end insuffisant
- 5 : week-end moyen
- 6 : week-end satisfaisant
- 7 : bon week-end
- 8 : très bon week-end
- 9 : week-end exceptionnel
- 10 : week-end parfait
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