Après Imola, ces autres anciens circuits que nous voulons revoir

Après une absence de quatorze ans au calendrier, Imola a profité de la pandémie de Covid-19 pour retrouver la F1. Le tracé italien s’y est réinstallé, en signant un contrat courant jusqu’en 2025. Mais si ce circuit historique l’a fait, et alors que de nouveaux circuits sortent de terre chaque année, d’autres nourrissent aussi le fantasme d’un comeback.

Le départ du Grand Prix d'Allemagne 2018 à Hockenheim, devant une tribune pleine.
Les tribunes impressionnantes de Hockenheim n’ont plus vu la F1 depuis 2019 (©Belga)

Hockenheim (Allemagne)

Sans doute le choix le plus évident de cette liste. À l’heure où l’Europe est sous la menace de perdre des Grands Prix, l’absence d’un pays comme l’Allemagne, qui a eu un impact majeur sur la course et l’industrie automobile dans son ensemble, est incompréhensible. Terre de Michael Schumacher et de Mercedes, le pays répond absent au calendrier.

Pourtant, ce ne sont pas les circuits qui manquent. Entre Hockenheim et le Nürburgring, le choix est compliqué, d’autant qu’avec la nouvelle génération de monoplaces, les deux pourraient proposer des Grands Prix de très bonne facture. Mais s’il fallait n’en retenir qu’un, nous aurions une petite préférence pour Hockenheim. Avec des tribunes grandioses offrant une ambiance digne des plus grands stades de football, le circuit allemand, situé à environ 50 kilomètres de la frontière avec la France, a également accueilli deux dernières éditions spectaculaires en 2018 et 2019, bien aidé par les conditions météo.

Mais si l’envie est bien présente du côté allemand, les finances restent un problème. De plus, la F1 n’est plus diffusée gratuitement chez notre voisin, impactant ainsi la popularité du sport. Mais il est difficile de ne pas imaginer un retour de l’Allemagne au calendrier : gardons espoir !

Kyalami (Afrique du Sud)

Le circuit de Kyalami, en Afrique du Sud, souhaite retrouver la F1 dès 2023.
Kyalami n’attend qu’une chose : le retour de la F1 sur ses terres (©DR)

Dans cette liste, il s’agit probablement du circuit qui a le plus de chances d’être de retour au calendrier. C’est en tout cas un souhait de Stefano Domenicali, président de la F1, ainsi que de Lewis Hamilton. « L’endroit qui me tient le plus à cœur, c’est de ramener une course en Afrique du Sud », déclarait le septuple Champion du monde. « Je pense qu’il y a beaucoup de fans là-bas, et je pense que ce serait formidable de souligner à quel point le pays est beau. »

Au-delà de la beauté certaine du pays, la F1 enverrait un message fort en retournant en Afrique. Un Championnat du monde ne doit-il pas se rendre au moins une fois sur chaque continent ? L’Afrique, dans son ensemble, est un marché en pleine expansion pour la F1, et la discipline ne doit pas mettre un continent entier de côté.

Quant aux infrastructures, le circuit de Kyalami répond aux normes, puisqu’il accueille déjà plusieurs événements internationaux chaque année. La F1 ne s’est plus rendue dans le pays depuis 1993 : trente ans plus tard, il est temps de réparer cette anomalie.

Sepang (Malaisie)

Max Verstappen a remporté le dernier Grand Prix de Malaisie, en 2017, au volant de sa Red Bull.
Max Verstappen, dernier vainqueur en Malaisie (©DR)

Sepang a quitté le calendrier en 2017, mais cela semble être une éternité pour les fans de F1. Comme pour l’Allemagne, ce sont les finances qui ont coulé le circuit. Pourtant, Kuala Lumpur occupe une place de choix dans le cœur des fans.

Dans un pays qui adore le sport automobile, Hermann Tilke avait construit un somptueux circuit, très large et polyvalent. Il s’agissait d’ailleurs du premier tracé entièrement imaginé par l’Allemand, et dire qu’il s’agit d’une réussite est un euphémisme. Des virages très rapides, d’autres lents, des changements de dénivelé, tout ça sous un climat tropical qui complique les conditions de course : tous les ingrédients étaient réunis pour avoir de belles courses.

Le circuit reste parmi les prétendant pour remplacer la manche russe, annulée en raison du conflit en Ukraine. En revanche, il ne figure pas parmi les favoris. Le compte Twitter de Sepang avait partagé quelques tweets pour alimenter les rumeurs, mais de là à voir un retour du tracé au championnat, la route est encore longue. Et c’est bien dommage.

Buddh (Inde)

Sebastian Vettel célèbre son quatrième titre mondial devant sa Red Bull à Buddh, après le Grand Prix d'Inde.
Vettel en prosternation devant sa voiture à Buddh, un circuit où l’Allemand n’a jamais partagé la victoire (©Red Bull)

Loin d’être un tracé historique, Buddh aurait mérité de rester quelques années de plus au calendrier. Construit dans la banlieue de New Delhi, le tracé de Buddh propose notamment une longue ligne droite, terminée par un très gros freinage, et un secteur sinueux et rapide, avec plusieurs changements d’élévation.

Organisé entre 2011 et 2013, le Grand Prix d’Inde n’a pas vraiment marqué les mémoires. Les courses n’y étaient pas passionnantes, et seul Sebastian Vettel sera parvenu à dompter le circuit. Mais trois courses, est-ce suffisant pour juger un circuit ? Il est vrai que seul le premier secteur offrait des opportunités de dépassements, mais avec des monoplaces qui parviennent aujourd’hui à se suivre, la dernière portion du tracé aurait pu offrir de belles batailles.

Cependant, le circuit a servi de centre de quarantaine durant la pandémie, cessant ainsi toutes ses activités. Alors que Force India n’existe plus et qu’aucun pilote indien n’est en vue dans les catégories junior, difficile d’imaginer (pour ne pas dire impossible) un retour du pays des maharajahs au calendrier.

Indianapolis (États-Unis)

Sebastian Vettel au volant de sa BMW Sauber au Grand Prix des États-Unis 2007, à Indianapolis. Il s'agit de son premier Grand Prix en F1.
Sebastian Vettel a couru son premier Grand Prix à Indianapolis (©DR)

Un retour crédible ces dernières années, mais sans doute balayé par les arrivées de Miami et Las Vegas. Indianapolis est le berceau de la course automobile en Amérique du Nord, et a accueilli la F1 sur deux périodes : dans les années 1950 (quand l’Indy500 faisait partie du calendrier), et au début des années 2000 sur le circuit intérieur.

Un tracé intéressant, modifié dans le temps pour être utilisé par l’IndyCar ou le MotoGP (jusqu’en 2015 pour les deux-roues). Avec un virage rapide en banking et une portion plus sinueuse propice aux dépassements, un nouveau Grand Prix à Indianapolis pourrait proposer le spectacle tant attendu par les promoteurs de la discipline. D’autant que l’édition 2005 reste dans les mémoires, celle du fiasco où seules six voitures prenaient le départ. Cette cicatrice doit être guérie.

Pour autant, Indianapolis rejoint Buddh dans la catégorie des retours très improbables. Si l’intérêt était bien présent du côté des propriétaires du circuit, une quatrième date paraît inenvisageable aux États-Unis. Mais rien n’est impossible : qui aurait imaginé les arrivées de Miami et Las Vegas au calendrier il y a encore quelques années ?

Le Mans (France)

Les monoplaces descendant après la chicane Dunlop lors du Grand Prix de France 1967, organisé au Mans.
La F1 n’a disputé qu’un Grand Prix au Mans, en 1967 (©DR)

Alors que le Paul Ricard est en danger, il fallait bien intégrer un tracé français dans cette liste ! Les arguments pour et contre l’arrivée de la F1 sont tous recevables.

Si le circuit Bugatti n’est pas aussi célèbre que celui de la Sarthe (la version longue utilisée pour les 24 Heures du Mans), il voit tout de même le MotoGP y disputer le Grand Prix de France chaque saison. Sur le papier, le circuit ne serait pas spécialement le plus spectaculaire, mais le retour de la F1 au Mans serait un message fort, après une seule édition complètement ratée en 1967. Les temps ont changé en plus d’un demi-siècle.

Pourtant, c’est également l’argument de ce « message fort » qui s’oppose à la F1 dans la Sarthe. Le Mans, c’est l’endurance, et l’identité du circuit y est peut-être trop forte pour accueillir une autre discipline majeure sur quatre roues. La France est un grand pays (du moins, à l’échelle européenne) et regorge de beaux circuits. Avec Magny-Cours et le Castellet, inutile de se rendre au Mans. Si le fantasme est irréalisable, il est permis de rêver.

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