Présent au calendrier depuis 1996, le circuit de l’Albert Park, à Melbourne, est devenu un pilier du calendrier de Formule 1 avec son charme unique. Mêlant les caractéristiques urbaines et classiques des tracés permanents, embarquez pour un tour en Australie.

Fiche technique :
- Première édition : 1996
- Situé à Melbourne (Australie)
- Longueur : 5,278 kilomètres
- Nombre de tours : 58
- Capacité : 140 000 spectateurs
- Plus grand nombre de victoires : Michael Schumacher (4)
Secteur 1 : la portion des dépassements
La pole position se situe à moins de 400 mètres du premier virage : les pilotes doivent donc réaliser un excellent départ s’ils souhaitent dépasser dans le premier freinage. Ce fut notamment le cas en 2019, quand Valtteri Bottas surprenait le poleman, Lewis Hamilton, pour prendre les commandes du Grand Prix. Le second virage, à gauche cette fois, se prend tout en appui, pied au plancher. Attention aux vibreurs, qui sont impardonnables et qui ont déjà envoyé les pilotes à la faute, comme ce fut le cas de Bottas en 2018 lors des qualifications. Les deux premières courbes sont d’ailleurs bordées d’herbe, ce qui laisse peu de place aux erreurs.
Les pilotes entrent ensuite dans la première zone DRS du tracé. À l’ombre des arbres, les monoplaces arrivent lancées à plus de 300 km/h dans l’un des virages les plus lents du circuit, qui représente également une bonne opportunité de dépassement. Élargi et relevé à l’extérieur, il permettra de voir de nouvelles trajectoires à partir de 2022. Les pilotes enchaînent ensuite avec une courbe à gauche, où les monoplaces peuvent monter sur le vibreur, avant d’entrer à toute allure dans le numéro cinq. Ici, les voitures flirtent avec les 250 km/h au point de corde !
Le premier secteur se termine par une courte ligne droite, très sale à cause des arbres environnants. Le circuit est situé en ville, ce qui engendre des facteurs à ne surtout pas omettre : la luminosité est très changeante, et la piste est poussiéreuse. Attention également au soleil couchant, notamment durant les qualifications, qui peut gêner dans ce premier secteur. En revanche, le resurfaçage total de la piste a permis de supprimer les bosses : une difficulté en moins cette année.

Secteur 2 : au contact des murs
Le deuxième secteur est lancé avec une courbe brusque sur la droite. Un ancien gros freinage, désormais élargi pour permettre aux monoplaces de maintenir une vitesse très élevée. Mais la moindre erreur verra les pilotes terminer leur course dans le bac à graviers. Pour la suite, les monoplaces frôlent les murs, avec une longue courbe à droite qui mène les pilotes vers la zone la plus modifiée par rapport à la dernière édition.
Terminée, la chicane des virages 9 et 10 : les pilotes poursuivront leur accélération dans ce qui sera le nouvelle plus longue ligne « droite » du circuit. Une portion de pleine charge longue de plus d’1,3 kilomètres, qui permettra aux pilotes de s’attaquer avant de s’engouffrer dans le troisième secteur. Elle sera d’ailleurs équipée de la nouvelle zone DRS, portant à quatre le nombre total de passages d’activation de l’aileron arrière. Il s’agit d’une première en F1.
Secteur 3 : décisif lors des qualifications
Le dernier secteur est, de loin, le plus long du tracé. Et il démarre fort, avec un enchaînement gauche – droite ultra rapide : les pilotes ne descendent pas en dessous des 240 km/h ici. Il s’agit d’une des rares zones du circuit où l’asphalte prend la place de l’herbe dans les zones de dégagement, ce qui incite les pilotes à prendre plus de risques. Et avec l’Albert Park dans sa nouvelle version, les tentatives de dépassement devraient se multiplier. De quoi améliorer le spectacle dans les rues de Melbourne.
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Vient ensuite la deuxième zone DRS du circuit, ajoutée en 2018 : celle-ci vise à optimiser la présence de la ligne droite pour augmenter les dépassements dans le virage Ascari. Les pilotes atteignent les 300 km/h une dernière fois avant de plonger dans la courbe en angle droit, repensée pour 2022. Une sortie plus large, une légère cambrure et un point de corde moins pointu devraient inciter les pilotes à tenter des attaques. La courbe est suivie par un autre virage rapide sur la droite. Les monoplace ralentissent alors à 80 km/h pour le virage le plus lent du tracé, une épingle à gauche. L’accélération derrière est plus qu’importante, avec une courbe à droite très difficile et rapide, avant de s’engager dans la ligne droite de départ. Attention à ce dernier enchaînement de virages, où le trafic peut être perturbé en fin de qualifications.
Bien que souvent critiqué, l’Albert Park est un tracé qui mélange les caractéristiques des circuits urbains (avec des murs très proches et une piste glissante notamment), entrecoupé par des virages rapides dignes des tracés les plus classiques. Les bacs à graviers et l’herbe jouxtent l’asphalte, et donnent l’impression que ce circuit n’a pas été touché depuis son arrivée au calendrier… Ce qui était pratiquement le cas jusqu’en 2019 !
Que pensent les pilotes de l’Albert Park ?
Daniel Ricciardo : « Je pense que le nouveau tracé est vraiment axé sur l’amélioration du spectacle en course le dimanche, pour créer plus d’opportunités de dépassements. Nous avons donc vraiment essayé d’exploiter certaines zones pour permettre plus d’aspiration, offrir plus de chances de dépassement au freinage. Je pense donc que ce sera un spectacle différent cette fois-ci, et la chose dont j’ai été le plus content, c’est qu’ils ont consulté un groupe de pilotes. Nous avons été autorisés à donner nos idées et nos suggestions.«
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Un beau tracé, mais qui n’est pas urbain. Je préfère de loin celui d’Adélaide !
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